HOMMAGE AUX PARACHUTISTES VICTIMES DE L’ATTENTAT DU DRAKKAR

Cérémonie Jean-Sébastien Corvellec

Le samedi 28 octobre 2023, à Carhaix, la municipalité et l’UNP 29 organisaient une cérémonie en hommage au Carhaisien Jean-Sébastien Corvellec et aux 57 autres parachutistes morts pour la France, à Beyrouth.

En septembre 1982, le Liban est au bord de la guerre civile. Une Force Multinationale de Sécurité est envoyée à Beyrouth (la FMSB) pour restaurer l’autorité du gouvernement libanais. La France participera à cette FMSB avec 2000 hommes.

En septembre 1983, la 11ème Division Parachutiste sous le commandement du général Cann s’installe à Beyrouth en remplacement de la 31ème Brigade du général Coullon arrivée en juin.

Le 1er RCP (Régiment Chasseur Parachutiste) s’installe dans un immeuble de huit étages dont le nom de code sera Drakkar. Les services syriens auraient un temps occupé cet ancien hôtel. Il était en mauvais état à l’arrivée du 1er RCP et ses sous-sols étaient inondés.

Le 23 octobre 1983, à l’aube, un camion suicide force l’entrée du quartier-général des marines américains à l’aéroport de Beyrouth. 241 marines seront tués. Presque simultanément, le poste Drakkar explose comme un château de cartes. 58 parachutistes du 1er RCP et du 9ème RCP seront retirés des décombres.

La thèse d’une attaque similaire à celle de l’aéroport a été avancée, mais aucune trace d’un quelconque camion et l’accès par véhicule étant quasi impossible. Des spécialistes en explosifs pensent plus à une quantité suffisante d’explosifs laissée par les syriens sous l’immeuble. Cet immeuble n’ayant pas pu être totalement inspecté à l’installation des parachutistes.

La France répliquera le 17 novembre 1983 en attaquant une caserne du hezbollah, issu du groupe islamiste Amal, dans la Bekaa. 8 Super-Etendard de l’aéronavale délivreront plusieurs tonnes de bombes sur la caserne de Baalbek.

Deux finistériens du 1er RCP font partie des victimes : le carhaisien Jean-Sébastien Corvellec et le sergent landivisien Gilles Ollivier. Jean-Sébastien Corvellec avait 20 ans et s’était engagé, en août 1983 pour une mission de maintien de la paix.

C’est avec émotion et solennité, en présence des parents de Jean-Sébastien Corvellec, que plusieurs personnalités civiles et militaires sont intervenues pour rendre hommage aux parachutistes victimes de l’attentat (en pièce jointe l’article paru dans Le Télégramme du 29 octobre – version numérique).

La cérémonie s’est poursuivie par plusieurs dépôts de gerbes avant que ne retentissent la sonnerie aux morts, la Marseillaise et la prière du para.

Notre section était représentée par Jacques Berriet, président du comité de Carhaix- Huelgoat, Jean-Noël Kapetanovic, trésorier et José Delcampe qui servait notre drapeau. Qu’ils soient remerciés pour leur présence et leur contribution à la rédaction de cet article.