Jean Edouard dit « Yan »
Débute en 1851. nombreuses toiles et peintures murales . Il a décoré toutes les chapelles latérales de la cathédrale de Quimper.
Rendu célèbre par le tableau des « Lavandières de la nuit » en 1861
Un musée lui est dédié.
Bio internet : » Jean-Edouard Dargent, dit Yan’ Dargent est né en 1824 dans la petite auberge de Ti-Robée à Saint-Servais, de mère Clémentine Robée et de père Claude Dargent. Sa mère meurt alors qu’il n’a que deux ans . Son père doit quitter le village et s’installe à Landerneau où il se remarie, laissant le petit Yann à ses grands parents qui l’élèvent. Il fait ses études au Kreisker à Saint-Pol de Léon, études médiocres ; son père le rapproche de lui à Landerneau. 1840. Une voie de chemins de fer est en cours de travaux entre Morlaix et Brest et Yan’ est engagé pour faire des relevés de terrains. Comme il est très doué pour le dessin, il monte rapidement en grade et fait fonction d’ingénieur de traveaux publics. A Troyes , il rencontre M. Schitz, professeur de dessin au lycée de Troyes ; cette rencontre marque un tournant dans sa vie : c’est certainement ce dernier qui a poussé Yan’ à vivre de son art. En 1850 il est sollicité par sa Compagnie pour un nouveau chantier en Espagne, il refuse ce poste et s’installe à Paris où il tente de vivre de sa peinture. A la même époque il devient père d’un fils, Ernest que lui a donné Aimée Crignou. De 1850 à 1861 il travaille sans relâche, exposant chaque année un ou deux tableaux au Salon de Paris mais malheureusement sans succès. Durant ses onze années il perd la mère de son fils qu’il adopte et avec qui il va resserer ses liens. Puis en 1861 il aquiert la célébrité : Théophile Gautier remarque son fameux tableau : « Les lavandières de la nuit ». Il écrit un article élogieux à son sujet et aussitôt une foule de journalistes se précipite afin d’interviewer l’artiste ! Malheureusement ce succès n’eut pas de suites, mais Yan’ Dargent trouva dans l’illustration du livre une ressource salvatrice qui le dispensa de vendre ses toiles. A l’époque, il a pour concurrent et ami Gustave Doré. Celui-ci vient de publier (1861) sa fameuse Divine Comédie qui l’a placé à la tête d’une pleïade d’illustrateurs. Yan’ Dargent ose se mesurer à lui sur le même sujet (1874). Au total, c’est près de 200 titres que le dessinateur illustrera dont près de la moitié, seul. Ses thèmes favoris sont la nature, les contes pour enfants, la vulgarisation scientifique et la vie des saints. Le 3 juillet 1867 il épouse Eugénie Mathieu, musicienne, et fait construire un chalet à Créac’h André où il installe son atelier. A la fin de sa vie, veuf pour la deuxième fois, il fait face à des difficultés financières et trouve refuge auprès de son fils Ernest qui s’est marié en 1888 à Ernestine Rigot, chez qui il est chaleureusement accueillit. De 1869 à 1878 il est donc en Bretagne et entreprend à la demande du clergé local l’ornementation des églises : d’abord celle de son pays, Saint-Servais, puis plus loin à Landerneau et enfin à Quimper où Mgr Sergent, evêque du diocèse lui confie la décoration de toutes les chapelles latérales de la cathédrale, œuvre gigantesque qui lui prendra sept années de sa vie. Il meurt le 19 novembre 1899 à Paris et est enterré à Saint Servais. L’histoire posthume de Yann Dargent est un événement sans pareil qui lui valut une notoriété superieure à celle qu’il connut au cours de son existence ! En effet , peu avant sa mort, Yann Dargent, agonisant, exprima deux souhaits : -être enterré à Saint-Servais, ce qui ne posa aucun problème. -mais il désira également que sa tête rejoigne les ossements de sa mère et de ses grands-parents dans l’ossuaire, ce qui était une pratique courante à cette époque. Pour cela, les descendants devaient attendre un délai de cinq ans. Le 8 octobre 1907, Ernest Yann Dargent fait ouvrir le cercueil de l’artiste afin de procéder à la cérémonie en présence de l’abbé Guivarc’h. Mais après huit ans le corps de Yann Dargent est encore intact ! L’abbé est obligé de trancher la tête de l’artiste. Celle-ci est ensuite placée dans une boite en zinc dans l’ossuaire où elle se trouve toujours. Mais la famille née du second mariage de Claude Dargent porte plainte contre Ernest Yan’ Dargent et l’abbé Guivarc’h pour violation de sépulture : « Monsieur Yan’ Dargent (…) vient d’être exhumé il nous semble hors la loi. Le corps étant dans un cercueil plombé ne devrait, croyons-nous, être touché : il y aurait de ce fait sacrilège. Le corps n’étant pas tout à fait décomposé, de ce fait la tête, on l’a tranchée pour la mettre dans une caisse en zinc avec les restes de son grand-père et de sa mère. Le corps est donc resté dans la terre. Cette lugubre cérémonie s’est déroulée sous les yeux de son soi-disant fils qi n’a pas tous les droits dont il veut disposer. Nous réclamons justice (…) ». Le procès a lieu le 26 juin 1908 : « Il n’y a eu ni faute ni intention de faute « . Le tribunal correctionnel de Morlaix renvoie les accusés des fins de la plainte, sans dépens. Malheureusement , Ernest Yann Dargent meurt quatre jours plus tard, tué par le choc. Comme il n’avait pas d’enfant, la descendance directe de Yann Dargent s’éteint. »
Métier : Artiste
Grade : Chevalier
Date d’obtention du grade : 08/02/1877
Date de naissance : 1824-10-15T00:00:00
Lieu de naissance : ST SERVAIS
Date de decès : 01/11/1899
Lieu de decès : ST SERVAIS