Jean Kéromnès promu Commandeur de la Légion d’Honneur

Discours prononcé par le Commandant Marcel Clédic, Grand Officier de la Légion d’Honneur, lors de la remise de la cravate de Commandeur de la Légion d’honneur, à Jean Kéromnès, le 14 juillet 2012, à L’Hopital-Camfrout.
 

Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

Nous voici rassemblés en cette journée exceptionnelle devant ce mémorial bàti ici à l’initiative de notre ami jean Kéromnès. Il n’y avait pas de lieu plus approprié pour la cérémonis qui va suivre. Je remercie Jean de m’avoir demandé et fait l’honneur de lui remettre la cravate de comandeur de la Légion d’Honneur, mais auparavant, permettez moi de vous remémorer son parcours exceptionnel.

Jean nait à l’Hopital-Camfrout, sur l’ile de Tibidy, si chère à son coeur, en août 1931. C’est sur l’ile qu’il commence sa scolarité j’usqu’en 1942. C’est dire si son ile, il la connait bien et qu’il aime s’y ressourcer, et aussi la présenter à ses nombreux amis et visiteurs. Pensionnaire à Plougastel, puis au Likès à Quimper, Jean interrompra ses études pour s’engager dans la marine en 1949 au titre de l’aéronavale. Après différentes affectations pour suivre des cours, en particulier au Maroc, Jean se porte volontaire pour l’indochine.

A Saïgon, le 24 novembre 1952, il aura à peine le temps d’admirer les Prevaters sur la base de TAN SON NHUT, avant de partir pour le TONKIN, sur la base de CAT BI, à HAÏDHONG. Affecté sur un Prevater, il participe au dégagement de la base de NASAN, avant d’intervenir sue DBP où les Prevaters seront avec, les chasseurs de l’Aéronavale, présents tous les jours pour appuyer les troupes au sol.Ils seront d’un grand secours et d’une efficacité extraordinaire, malgré les tirs redoutables de la DCA, je peux en témoigner. La témérité des gars de l’aéronavale fera l’admiration des combattants, et je vois encore le 7 mai, alors que j’étais déjà prisonier, un corsaire plonger sur une batterie de DCA et descendre au plus prés pour la détruire. Les équipages s’épuisent à aider leur cammarades au sol, et enchainent les missions jusque’a 3 par jour. Hélas le 8 mai, alors que le silence au sol est total, le Prevater de Jean, toujours en mission, est touché par la DCA et s’embrase. trois membres de l’équipage parviennent à quitter l’appareil avant son explosion, mais l’un deux, blessé, meurt en arrivant au sol. Il rest 2 survivants sur 9. Jean subira alors le sort commun des prisonniers du Vietminth. Après une marche harassante pour rejoindre un camp, sous alimentation, lavage de cerveau, corvées, sévices divers feront que 2 prisoniers sur 3 ne survivront pas aprés seulement 4 mois de ce régime. Heureusement, Jean, fort de ses origines, tiendra le coup et sera rapatrié  en septembre 1954 pour reprendre rapidement du service jusqu’en 1968.

Entre temps, en 1955, Jean épousera Yvonne qui l’accompagnera dans ses différentes affectations, du Maroc au Sénégal, de Lan Bihoué à Hyères, et jusqu’à Tahiti. De leur union, naitrons 3 enfants dont hélas l’un décèdera. jean reprendra du service aux Affaires  Maritimes, à Saint Brieuc pendant une quinzaine d’années avant de mettre définitivement sac à terre à la Marinière où, avec Yvonne, ils ont décidé de construire et de s’installer. Ce sera fait en 1983.

Mais Jean ne se satisfait pas de sa vie de retraité. Les circonstances le conduisent aux affaires communales. Et dés le 24 novembre 1984, le voici maire de l’Hopital-Camfrout. Commence alors une nouvelle vie et pendantr 3 mandatures, jean, appuyé par de bons adjoints, un personnel communal comptétent et disponible, et les bons conseils d’Yvonne, modifiera totalement la vie communale. Bâtiments collectifs, nouvelle mairie, station d’épuration, baptêmes de rues et places jalonneront le parcours de Jean, et la renommée de la commune fera venir de nouveaux habitants. Ce qui portera le nombre de conseillers de 15 à 19. Et c’est ainsi que, avec l’aide si précieuse de certains et plus particulièrement celle d’Yvonne, que Jean contre vents et marées, menera la barque de la commune jusqu’en 2001.

Durant cette période, Jean n’en a pas pour autant négligé la vie associative, aussi bien dans l’associationdes maires de France que dans celle de l’Association Nationale des Anciens Prisoniers de Viet Minh. Président de cette association pour la Région Bretagne, et membre du conseil national, Jean a voulu rendre hommage à tous les finistériens morts pour la france en Indochine et en Corée. Sur ce site, qu’il a choisi et obtenu de la municipalité, Jean a réussi à créer ce magnifique ensemble commémoratif, qui fait l’admiration de tous et qui honore la commune de l’Hopital-Camfrout et qui a été inauguré le 8 septembre 2005 par le ministre des A.C. en présence des autorités civiles et miltaires et de prés de 300 drapeaux et 3000 personnes.

Toujours disponible, Jean assure encore d’autres activités dans la sphère maritime et aussi à la Société des Membres de la Legion d’Honneur.

Mais c’est en reconnaissance de ses éminents services militaires que je vais maintenant avoir l’honneur de lui remettre les insignes de Commandeur de la Légion D’Honneur.

LAVARED E MEUZ DA VUEZ E GALLEG MED BREMAN A LAVARAND DID: TE ZO BED A TE ZO TAO OR GOAZ EVEL A NEUZ QUED KALZ, VA BREUR YANN.