
Etudiant en droit, il est appelé au service militaire au début de l’année 1914 mais il est ajourné pour raisons de santé.
En décembre 1914, Claude Chandon réussit à être incorporé après des demandes pressantes. Officier d’infanterie, il témoigne au cours de la guerre 14/18 d’une rare valeur militaire. Il est le porte-drapeau du 408e Régiment d’infanterie au défilé de la Victoire le 14 juillet 1919.
Capitaine de réserve depuis 1932, il est rappelé lors de la déclaration de guerre de septembre 1939 et demande -mais en vain- à rejoindre la métropole. Considéré comme plus utile sur place, il est chargé de former et d’instruire des renforts pour la France. Il prend le commandement de la 1ère compagnie de fusiliers voltigeurs de la Guyane qu’il renforce et instruit.
Promu chef de bataillon (pour compter du 2 septembre 1940) par le général de Gaulle, Claude Chandon organise le passage en Guyane hollandaise de volontaires pour continuer la lutte.
Par décret du 1er février 1941, le commandant Chandon est nommé, parmi les tous premiers, Compagnon de la Libération.
Nommé commandant du Bataillon de tirailleurs du Gabon et commandant militaire du Gabon il est promu au grade de lieutenant-colonel le 1er janvier 1942.
En juillet 1942, il est nommé commandant militaire du Cameroun. Sa mission est alors d’alimenter en effectifs la Colonne Leclerc. A cet effet, il crée le camp de Ngaoudéré et forme la Brigade du Cameroun destinée à combattre sur le front européen.
Il obtient d’être affecté à la Mission militaire de liaison administrative (MMLA) comme adjoint. Il est alors Officier de liaison de 1ère classe (assimilé Colonel). Débarqué à Arromanches le 7 juin 1944, il accueille le général de Gaulle à son arrivée sur le sol français à Courseulles, le 14 juin.
Le 6 août 1944, alors qu’il a perdu le contact avec les troupes alliées, Claude Chandon, se dirigeant en avant-garde vers Brest, arrive devant la ville de Carhaix (Finistère) avec les sous-lieutenant féminins Cromie, Sainsbury et Dumas et une jeune résistante, Annick Le Goff. Constatant l’occupation de la ville par les Allemands, le petit groupe la contourne et, quelques centaines de mètres plus loin, devant une ferme de Plouguer, tombe dans une embuscade menée par environ 80 soldats de la Wehrmacht qui ouvrent un feu violent, blessant tous les passagers du véhicule. Afin d’épargner la vie de ses subordonnées, le colonel Chandon sort du véhicule pour demander le cessez-le-feu et il est tué d’une balle dans la tête tirée par l’officier allemand.
Compagnon de la Libération – décret du 1er février 1941
Croix de Guerre 14/18 (6 citations)
Croix de Guerre 39/45 avec palme
Military Cross (GB)
Croix de Guerre, Valeur Militaire 14/18 (Italie) 15/07/1918
Métier : exploitant
Grade : chevalier
Date d’obtention du grade : 30/03/1918
Date de naissance : 29/10/1894
Lieu de naissance : Charolles 71
Date de décès : 06/08/1944
Lieu de décès : Carhaix
